Une délégation du bureau directeur du Syndicat national des douaniers unis conduite par son Secrétaire général Ella Nkhogo Théodore effectue depuis quelques temps une tournée dans les différentes régions douanières. Dans cet interview, le Secrétaire général décline les objectifs de cette tournée. Une occasion d’expliquer la nature des rapports que la structure syndicale qu’il dirige entretient avec la direction générale, sans oublier les perspectives.

L’ObjectifInfo : M. le SG, vous venez de sillonner une partie des Régions douanières du Gabon. Quel est le message que vous avez donné à vos membres durant ce périple ?
SG: Je remercie votre journal qui me donne l’occasion de porter à la connaissance de l’ensemble de nos adhérents et sympathisants, les actions menées par le SYNADU. Je tiens à préciser que la tournée a bien commencé dans les Régions douanières de Port-Gentil et Oyem. Après une petite pose liée aux festivités de fin d’année, elle se poursuivra évidement dans les autres Régions douanières.
Pour revenir à votre question, notre message portait sur l’existence de notre syndicat, nos objectifs, notre rôle, les adhésions, le rendu des avancées des revendications, des fiches individuelles pour aboutir à un cahier de charges commun , l’unité des agents. Bref, cette tournée est l’occasion de prendre contact avec les différentes bases et mettre tous nos adhérents et sympathisants sur le même niveau d’information.
Quelle est la représentativité de votre syndicat sur l’ensemble des personnels des douanes?
SG: Nous sommes représentés dans toutes les régions, et ce periple nous a permis de constater que nous avons un vaste champ. Des agents ont manifesté un intérêt de rejoindre nos rangs. D’ailleurs nous n’allons plus les laisser orphelins. Nous allons maintenir cette flamme allumée et être régulièrement à leur chevet.
Quels sont les principaux objectifs de votre syndicat ?
S.G: Nos principaux objectifs sont clairs: le renforcement de l’union des agents des douanes d’où la création du SYNADU. Ce renforcement passe par une adhésion massive. L’organisation des séminaires de formation avec notre confédération, ceci peut nous permettre de nous mettre en retrait de l’administration et ne faire que du syndicalisme, en recevant nos salaires des cotisations de nos adhérents. Mais pour l’heure il y’a trop de manquements à ce niveau. Nous travaillons pour donner vie à cette vision. Aussi, traduire en actes les revendications qui seront dans le cahier de charges commun.

Certains affirment que vous jouez le jeu avec la Direction Générale en mettant de côté les véritables problèmes que connaissent les douaniers. Que répondez vous ?
S.G: C’est l’avis de nos détracteurs, d’ailleurs on en trouve partout, ils nous sont d’une grande utilité parce que leurs critiques nous permettent d’une part de voir nos limites et d’autre part nos forces nous conduisant à mieux travailler. Nous avons fait combien d’années avec les impayés de la maison d’assurance ASCOMA ? Nous avons fait combien d’années sans assurance maladie complémentaire? Aujourd’hui la police d’assurance maladie est effective. Est ce que c’est un jeu comme le prétendent-ils? les prestations de serment, les régularisations des situations administratives de plusieurs agents, etc.
Ceci grâce à la vision de M. le Directeur Général, qui accorde une place prépondérante au dialogue social entre l’administration des douanes et les partenaires. En somme, certains ont toujours une vision empirique du syndicalisme en pensant à tord que la nature des relations entre l’administration et les partenaires sociaux devrait être conflictuelle, marquée par des revendications tous azimuts et des grèves à répétition. Le dialogue est permanente et constructive. Nous ne sommes pas les ennemis de l’administration. C’est ce que certains ne veulent pas comprendre.
On observe une certaine accalmie au niveau de la douane depuis l’arrivée de la nouvelle dirigeante. Elle est due à quoi?
S.G: Cette accalmie résulte de plusieurs actions positives posées, notamment le management de proximité insufflé par l’actuel Directeur Général, le dialogue régulier et permanent avec les partenaires sociaux, c’est le secret. Le paiement régulier de la prime de la performance budgétaire (PPB). En fait quand les partenaires sociaux sont compris, ils ne peuvent pas faire dans la mauvaise foi, pour créer des perturbations.
Quels enseignements retenez vous à mi-parcours de ce périple ?
Cette tournée nous a permis de constater un certain nombre de difficultés que nous allons soumettre à la compétence de M. le Directeur Général. A travers cette tournée j’ai eu un sentiment de joie de voir les collègues réceptifs, croyant à un lendemain meilleur.

Avez vous un message particulier à l’endroit de vos partenaires et la Direction Générale dès douanes ?
S.G: A l’endroit de la Direction Générale: la grandeur d’un Directeur Général c’est son degré d’écoute à sa capacité à trouver des solutions aux problèmes des agents et de l’administration dont il a la charge. Je crois que notre Directeur Général est sur la bonne voie et le SYNADU par ma voix souhaite qu’il demeure sur cette voie. quant aux camarades juste les encourager à plus de travail et d’amour.
votre mot de fin
Notre engagement est clair celui d’accompagner les actions menées par la direction générale des douanes en vue d’améliorer en permanence les conditions de travail des agents.
Entretien réalisé par Jean Claude Afa’a