Le député du premier siège de la Commune d’Okondja Mathias Otounga Ossibadjouo affectueusement appelé M2O fait l’objet des tirs groupés savamment organisés par ses propres camarades, au point où les avis et opinions de ce dernier sont déviés et interprétés dans l’optique de lui donner une caricature politique d’un frustré et insatisfait prêt à rejoindre l’opposition. Une situation qui risque fragiliser l’unité du parti déjà très mis en mal dans la contrée par les agissements de certains hiérarques qui attisent les brèches d’un conflit inutile.

Il ne se passe plus de temps sans que les déclarations, orientations, positions et autres publications de Mathias Otounga Ossibadjouo, l’un des acteurs politiques du département de la Sebe Brikolo ne fassent l’objet d’un scandale au sein de l’opinion, suscitant divers réactions. Hier encore, c’est le cri d’alarme de l’ancien ministre de la Décentralisation au sujet des délégués du Congrès du PDG venus de sa circonscription politique et toujours bloqués à Libreville qui a encore réveillé les vieux démons. Bien avant, c’est une vidéo devenue virale de l’ancien Membre du Bureau Politique qui nourrie les discussions aussi bien dans les salons feutrés que dans les bistrots et autres lieux populaires. Un peu plus loin, une orientation pour canaliser des militants de son siège lors de la tournée d’un acteur politique de l’opposition à Okondja a provoqué des réactions hostiles de toute la classe politique.

Le dénominateur commun, selon les proches du député d’Okondja, est que ces faits qui semblent déjà nourrir l’opinion sont des actes de trahison des propres camarades de Mathias Otounga. Pour eux, les adversaires du député sont tapis dans l’ombre des structures internes de communication mises en place, et n’hésitent pas à balancer sur la place publique (réseaux sociaux et presse) des échanges purement privés et confidentiels. Or d’après les mêmes sources, ces espaces de communication étaient sensés être des cadres de libre expression des membres. Mais hélas, regrettent ils, certains se sont transformés en espions, relayant largement les points de vue de certains, dénaturant a la limite l’esprit de la pensée de l’auteur. Car un texte sorti de son contexte perd tout son sens
Il en est ainsi de cette vidéo sur l’état de la route à l’entrée de la ville d’Okondja, ou, avec un zeste d’humour M2O a voulu tout simplement montrer à ses proches, les difficultés rencontrées ayant retardé leur arrivée à temps à destination. Idem pour la situation de nombreux militants ayant pris part au Congrès qui étaient toujours bloqués à Libreville quatre jours après.
D’ailleurs, il y a-t-il un péché à montrer l’état d’une route ou d’interpeller les responsables politiques sur le sort des délégués au point d’en faire un procès en sorcellerie ? Se demandent une bonne partie de l’opinion.
Un autre facteur commun à ce lynchage médiatique, est qu’il survient toujours à l’orée des joutes importantes du parti, histoire de corner l’image du leader politique de la Sebe Brikolo. Au point de faire circuler une vidéo vielle de plus de quatre ans sur les réseaux sociaux dans le but de semer la confusion dans les esprits.

A la lecture de tous ces faits, l’on pourrait se poser la question de savoir qui en veut autant à Mathias Otounga Ossibadjouo qui a toujours clamé et démontré sa fidélité vis-à-vis d’Ali Bongo Ondimba, se réclamant être son soldat ? Pour qui représente t’il une menace au point de fomenter ces coups bas ? A qui profiterait ce crime au regard de son poids politique aussi bien dans sa circonscription politique que dans le reste de la province et un peu ailleurs ?
Quoi qu’on dise, M2O au moment où il avait le brassard politique de la Sebe Brikolo a joué sa partition. Depuis 2009, alors que tout le monde était sceptique à la candidature d’Ali Bongo Ondimba, il s’est prononcé publiquement en sa faveur. Pour siéger à l’Assemblée Nationale, il a dû affronter cinq adversaires et pas des moindres, contrairement à ceux qui n’avaient aucun obstacle et d’autres qui malgré avoir été battus, ont été nommés pour siéger.
Devenu simple militant(un général qui veille à distance sur les acquis du parti) après le retrait de sa candidature de Membre du Bureau Politique pour faire la place aux jeunes, que ceux qui tiennent les rênes du Parti Démocratique Gabonais dans la Sebe Brikolo jouent réellement leur partition en évitant de le fragiliser et trouver des boucs émissaires pour justifier leur incurie.
Bertrand Boazizi