Face aux nombreuses difficultés qui plombent le bon fonctionnement de la première usine de fabrication des médicaments au Gabon, qui risquent si rien n’est fait migrer sous d’autres cieux, les investisseurs Indiens qui avaient des projets pour développer d’autres activités pharmaceutiques sont de plus en plus septiques.

L’ambition était de faire du Gabon un distributeur officielle des produits pharmaceutiques dans la sous région et au-delà. Le premier investissement à hauteur de vingt milliards de FCFA pour la construction de l’usine de fabrique des médicaments, son équipement et le lancement de la production était la première phase de cette vaste opération. Mais les difficultés rencontrées après deux ans de production liées à la non protection des produits fabriqués au Gabon et à une concurrence déloyale poussent les investisseurs à ne plus croire à la destination Gabon et d’y annuler leur agenda d’investissement .
Un cadre du Conseil d’administration de Santé Pharmaceutique égraine ces projets:. « après le lancement de la production des médicaments dans l’usine et leur commercialisation, nous avons réaliser une étude qui a démontré que les maladies telles que le Sida, la tuberculose et le paludisme étaient récurrentes au Gabon et dans la sous région. Nous nous sommes engagés à produire localement les médicaments qui luttent contre ces maladies à les Antirétroviraux pour le sida, des antipaludéens et les médicaments de la tuberculose. L’objectif était de pérenniser la présence de ces produits afin d’éviter les ruptures que l’on observe souvent. Étant fabriqués sur place, ces médicaments devraient être moins chers » nous a-t-il expliqué avant de renchérir que « Un autre projet était imminent puisque les financements sont disponibles et les équipes prêtes. Il s’agit de la construction d’une usine de glucosé et soluté. Un investissement de près de huit milliards de FCFA qui devrait à terme rendre le Gabon autonome en matière de ces produits qui obèrent le budget de l’Etat par ses importations. Sans compter les nombreux emplois que cette usine va générer ».

A la question de savoir pourquoi ces divers projet risquent ne plus voir le jour au Gabon, il répond « Nous avons miser sur le premier investissement qui est l’usine de fabrication des médicaments. Deux ans après, nous constatons pour le déplorer que le marché du médicament n’est pas bien géré. Tous les distributeurs des médicaments avant Santé Pharmaceutique importent les produits. Nous ne comprenons pas que certains préfèrent des produits importés à ceux qui sont fabriqués sur place avec une réduction de plus de 40%. Il faut signaler que ce sont les mêmes molécules c’est l’emballage qui change et nos produits sont soumis à des contrôles stricts et obéissent aux normes et standards internationaux. Nous ne comprenons pas pourquoi nos produits pourtant ‘’made in Gabon’’ ne sont pas protégés contre ceux des firmes internationales qui n’ont aucun investissement sur le plan local et qui ne regardent que leurs chiffres d’affaire. A ce jours, nous avons des tonnes de nombreux produits qui seront périmés dans quelques jours. Un manque à gagner de plusieurs centaines de millions de FCFA. C’est cette situation qui nous fait maintenant hésiter à poursuivre nos investissements », a-t-il conclu la gorge serrée.
Voilà le triste sort réservé aux investisseurs qui n’ont pas lésiné sur les moyens, mais qui risquent déchanter et garder un mauvais souvenir de l’aventure sur le Gabon qui risque de tourner très court .
Ange Maya