Les combats progressent plus au sud en Éthiopie. Samedi l’armée fédérale avait annoncé s’être retirée de Kobo, une localité non loin de la frontière avec le Tigré et tombée aux mains des rebelles. Depuis des affrontements sont signalés en direction de la ville stratégique de Weldiya, dans la région Amhara.
Des sources humanitaires et des témoins ont rapporté lundi des affrontements à mi-chemin entre Kobo et la ville de Weldiya, située à une cinquantaine de kilomètres plus au sud en territoire amhara et considéré comme un carrefour clé. Cet axe permet aux Tigréens de s’ouvrir la voie menant à la capitale Addis-Abeba au sud et une route menant au cœur de la région amhara. Un témoin originaire de Kobo, déplacé à Weldiya a rapporté à l’AFP avoir entendu lundi des tirs à l’arme lourde et évoque « d’intenses combats non loin » de là.
« Neutraliser » les menaces à la sécurité du Tigré
Au cours d’une conférence de presse, lundi, Getachew Reda, le porte-parole du TPLF, s’est félicité que ses troupes aient réussi à « résister » à l’ « offensive » lancée selon lui par Addis-Abeba contre le Tigré. Il affirme que l’objectif de la « contre-offensive » du TPLF n’est pas de « contrôler » de nouveaux territoires en région Amhara, mais de « neutraliser » quiconque menacerait la sécurité du Tigré.
Depuis mercredi et plus encore depuis qu’une frappe éthiopienne a touché un jardin d’enfant à Mekele vendredi, les appels à cesser les hostilités se multipliés, sans trouver d’échos pour le moment et même si les deux camps continuent d’affirmer officiellement qu’ils restent ouverts une solution négociée.