
Le ministre de la Décentralisation, de la Cohesion et du Développement des territoires séjourne depuis le 19 octobre dernier, ce jusqu’au 25, dans la province du Woleu-Ntem. A la tête d’une importante délégation composée de l’ONUSIDA, du Fonds mondial de la population ( l’UNFPA), et de l’UNESCO. Objectif, la mise en œuvre du projet sur le “Citoyenneté et la protection sociale“. Notamment sur la lutte contre le VIH/Sida et sa prévention dans la zone dite des trois frontières. Des projets dévoilés après la présentation des civilités de la délégation au gouverneur de la province Jules Djeki.
Alors que l’heure est à la mobilisation contre la pandémie du Corona virus, les agences liées à l’Organisation des Nations Unie, conduites par le ministère de la Décentralisation ont choisi de se rapprocher des populations du Woleu-Ntem pour la mise en œuvre des différents projets. Notamment celui de la citoyenneté et de la protection sociale avec un accent particulier sur la problématique du VIH dans sa lutte et sa prévention et la préservation de la paix dans la zone des trois frontières.
Pour le ministre de la Décentralisation de la Cohésion et du Développement des territoires, Mathias Otounga Ossibadjouo, responsable , les rapports très étroits et le brassage des populations entre les différents pays de la sous région, exposent de plus en plus les habitants du Woleu-Ntem, qui détient le taux de prévalence le plus élevé du pays (7,2%). D’où son invite à plus de responsabilité et de sensibilisation. Le développement des territoires étant un défi pour le gouvernement, la paix sociale dans cette zone des trois frontières reste donc une véritable ppriorité. A expliqué le membre du gouvernement.

Pour le Directeur pays représentant de L’ONUSIDA au Gabon, Françoise Ndayishimyie, la citoyenneté et la protection sociale pour ce projet concerne uniquement les populations autochtones souvent marginalisées et qui éprouvent des grandes difficultés pour obtenir des actes de naissance et d’autres actes de reconnaissance civile et juridique de cette catégorie de citoyens. C’est ce qui justifie selon la Directrice des pays, représentant de L’ONUSIDA, la descente de la délégation ministérielle à Minvoul dans le chef lieu du Haut-Ntem où l’on trouve une grande partie de cette population autochtone communément appelée “Pygmés”.

Un autre projet et non des moindres est celui dont le lancement aura lieu le 1er décembre prochain avec pour siège à Oyem. Il s’agit du projet des “Tisserands de la paix “ qui regroupera près de 1800 jeunes à travers le Gabon, le Cameroun et le Tchad, dont l’âge varie, selo les critères des Nations Unies, entre 18 et 35 ans. Pour Juste Joris Tindy Poaty, chargé Programme Sciences humaines et sociales à l’UNESCO qui a présenté ce projet, il s’agit de prévenir les conflits aussi bien communautaires que sous régionales. La lutte contre le traffic des produits illicites, le braconnage et l’exploitation illicite des produits miniers sont aussi intégrés dans ce projet dans cette zones à travers la sensibilisation de ces jeunes.
Ce périple du ministre Mathias Otounga Ossibadjouo et sa délégation commencé à Oyem s’est poursuivi à Minvoul, Bitam et Ambam du côté du Cameroun, pour ce même message.