
Le candidat unique à la présidence de la Fédération gabonaise d’athlétisme (FGA) Taty Mathieu Anaclet a été élu ce samedi 10 Octobre 2020 par l’ensemble du collège électoral. Un score à la société à un arrière’gout de suspicions de magouille. Cette élection vient mettre fin à une longue période de crise et gérée par un comité de normalisation très controversé.
La candidature unique enregistrée au cours de l’élection de la présidence de la Fédération gabonaise d’athlétisme est-elle le signe d’un consensus, ou d’un certain désintéressement des principaux acteurs de cette discipline sportive? L’élection de Mathieu Anaclet Taty ramènera t-elle la sérénité dans cette grande famille sportive qui souffre depuis longtemps des egos surdimensionnés des uns et des autres? Telles sont entre autres, les interrogations qui animent les conversations depuis l’annonce des résultats de cette élection.
Le retour aux affaires de ce haut cadre du ministère des Sports, qui savourait pourtant bien une retraite méritait n’est pourtant bien perçu par les observateurs avertis. Il suscite même les inquiétudes et un certain pessimisme. Pour cause évoquent de nombreuses sources, “le côté très fourbe de l’homme ». Ayant été Conseiller technique durant plus d’une décennie au ministère des Sport avant d’être promu Directeur de Cabinet de Nicole Asselé, Mathieu Anaclet Taty peut se prévaloir de mieux maîtriser “la maison sport Gabon” mieux que quiconque. Mais, affirment les mêmes sources, “il est aussi spécialiste des montage des dossiers financiers flous sans que personne ne s’en rende compte ». Et de rappeler qu’à l’époque où il était Directeur de cabinet du ministre, il aurait été impliqué dans des scandales financiers. Et n’eut été la souplesse de sa patronne de ministre, il devait passer des derrières les barreaux. Une information confirmée par un de ses enquêteurs de la Direction générale des Recherches (DGR).

Techniquement assis, Mathieu Taty peut effectivement sortir l’athlétisme gabonais du coma dans lequel Martial Paraiso et sa bande de mercenaires l’ont plongé. Mais pourra-t-il résister à la tentation de confondre la caisse de la Fédération à sa pension retraite ? Là est toute la question.
En attendant de juger le maçon au pied du mur, le souhait commun est que la discipline retrouve le dynamisme d’antan. Mais l’absence d’un débat contradictoire risque déjà de plomber tous les espoirs.
Espoir Théréso