
Les autorités compétentes sont-elles au courant des pratiques peu orthodoxes de l’entreprise Oil Indian Limited et ses prestataires qui font dans l’exploitation pétrolière dans la zone de Bifoun, chef lieu de l’Abanga-Bigné dans la province du Moyen Ogooué? Pas très évident, à moins qu’elles soient complices. Si non, c’est l’occasion pour elles de regarder de plus près ces pratiques qui font un important manque à gagner pour les caisses de l’État et une paupérisation des entreprises locales volontairement exclues dans la sous-traitance.
Plus de deux milliards . C’est à peu près le montant que l’entreprise sous-traitante Punj Lloyd Upstream Ltd de la filiale Oil Indian doit à l’État en terme d’impôts et autres taxes. Pour la période de 20012 à 2014, cette société dirigée au Gabon par Manol Kumar et son compatriote indien Sarah Singh a obtenu un contrat de forage de gré à gré auprès de Oil Indian. Faisant travailler de jeunes gabonais sur un site pétrolier pour la construction d’une plateforme à Bifoun dans le centre du Gabon..
À la fin du projet, la société a plié ses bagages sans s’acquitter des droits des employés et surtout des impôts et taxes dûs à l’État.
Alors qu’on croyait cette entreprise disparue des radars, elle vient encore de réapparaître avec les mêmes responsables à sa tête mais sous une autre appellation. En effet, avant la crise sanitaire liée au Corona virus que traverse la planète, les mêmes acteurs sont revenus pour la construction d’une autre plateforme toujours non loin de Bifoun d’une valeur de 35 millions de dollars déjà empochés sans toutefois régulariser ses arriérés d’impôts. Et c’est justement pour contourner cette obligation que la faillite de Punj Lloyd a été déclarée. N’eut été cette crise avec les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la maladie, les activités auraient déjà débuté sur ce nouveau site, puisque les bases vie sont déjà construites. Et si les autorités compétentes n’interviennent pas pour regarder de près les contours de cette exploitation, elle débutera une fois que le gouvernement lèvera l’État d’urgence.
Les mêmes gérants, avec les mêmes équipements sont donc désormais de retour. Arrivés avec les visas d’affaires, Manoj Kumar et Sarah Singh ont crée une autre société dénommée OGD. Si lors du premier contrat l’entreprise a utilisé le personnel local, la main d’oeuvre du deuxième contrat est composée à 100% des indiens. Une attitude contraire au code du travail gabonais.
C’est le lieu d’interpeller les autorités compétentes pour mettre fin à tout ce désordre. Une société qui n’existe que de nom, inconnue en Inde, et avec les mêmes dirigeants d’une autre entreprise déclarée en faillite ne peut se permettre de tels égarements.
Au moment où les plus hautes autorités prônent l’utilisation de l’expertise locale, est-ce à ce moment qu’une entreprise va interdire l’embauche de la main main-d’œuvre locale? Du jamais vue dans le domaine de l’exploitant pétrolière au Gabon.

Les pouvoirs publics notamment la Direction générale des hydrocarbures, la Direction générale des impôts, et la Direction générale du travail sont donc très attendues chacun dans son domaine pour mettre la lumière sur ce dossier qui ressemble plus à une mafia organisée.