
Jean Boniface Assele, le président-fondateur du Centre des Libéraux Réformateurs (CLR) vient encore de frapper très fort. L’exclusion définitive de deux influents membres de ce parti politique ancré dans la majorité présidentielle pour l’émergence sociale est un signe indéniable qui vient confirmer que le général de police à la retraite maîtrise encore ses troupes, et ne badine pas quand les intérêts de son parti son en jeu.
Ceux qui croyaient que Jean Boniface Assele se retirait insidieusement du tatami politique après la réorganisation du parti politique dont il est président fondateur lors du Congrès ordinaire de 2019 peuvent avoir la certitude qu’il n’en est rien. Le CLR reste et demeure toujours sous le contrôle absolu d’Assele, devenu entre temps, Predident du Conseil politique du CLR. Pour preuve l’exclusion définitive tour à tour d’Alexandre Tapoyo, Delegué général chargé de la mobilisation et de l’instalation des structures de base, et Nicole Christiane Assele, Déléguée générale.
Les deux anciens membres du gouvernement, considérés au sortir de l’assemblée générale de décembre dernier comme des potentiels héritiers de Jean Boniface Assele, au regard des responsabilités qui leur ont confiées viennent donc d’être “chassés “ comme des malpropres des rangs des Celeristes. Si les raisons publiquement évoquées par le patriarche tourne autour de l’indiscipline caractérisée de ses deux filleuls, qui prenaient de plus en plus des ailes au point de ne plus se référer à leur mentor, l’on évoque dans les coulisses une guerre sourdine d’intérêt entre le président-fondateur et ses deux poulains.
Meilleur allié du Parti démocratique gabonais au pouvoir dans le cadre de la Majorité présidentielle, le CLR devrait avoir un place prépondérante dans les discussions et autres partages de responsabilité dans cette galaxie. Or depuis la nomination des deux anciens membres du gouvernement à ces hautes responsabilités au sein du parti, le patron semble ne plus maitriser les accords et autres démarches qui se trament derrière son dos. Pour un cadre du CLR qui a requis l’anonymat “ il s’agit d’une guerre stratégique à laquelle se livre le président Fondateur et ses meilleurs lieutenants. Et c’est une religion au CLR que rien ne se fait sans l’aval du général, qui doit donner sa bénédiction à tout ce qui se passe. Or les Délégués généraux ont voulu prendre trop de liberté pensant à tord que le parti avait évolué vers plus démocratie au point de l’engager dans certaines discussions sans se référer au président. Ce qui est très mal perçu par ce dernier, qui ne voudrais pas brader son parti pour des intérêts qu’il ne cerne pas clairement”, affirme t-il.

Comme on peut le constater, Jean Boniface Assele reste et demeure le seul capitaine du bateau CLR. Ceux qui pensait que l’heure du passage de témoin a sonné son passé à côté. Ceux qui voyaient ce passage de témoin à la mode famille “Le Pen”, devraient revoir leur copie. Un général, ne se roule pas dans la farine. En attendant la suite de ce feuilleton, la question que de nombreux observateurs se posent est celle de savoir si le Centre de Libéraux Réformateurs pourrait suivre après son président fondateur qui, visiblement ne veut pas prendre une retraite méritée.
