
La pratique vielle comme le monde était pourtant connue de tous ou presque. Mais personne depuis là n’a osé en parler. Le traffic des bulletins, les inscriptions frauduleuses moyennant des sommes d’argent, étaient devenus monnaie courante , les affaires juteuses des chefs d’établissements et leurs complices. En ouvrant cette boîte à Pandore, le ministre de l’Éducation nationale à fait preuve de sang-froid et de témérité en sanctionnant les auteurs de ces pratiques qui tirent vers le bas le système éducatif gabonais. Toutefois, au regard de l’étendue de ces pratiques, ces quelques têtes épinglées ne représentent que quelques arbres dans une forêt. Le mal étant très profond, ke nettoyage devrait continuer pour assainit le milieu.
Les responsables d’de établissements d’enseignement public (proviseurs et censeurs) pris la main dans le sac pour avoir établi de faux bulletins et procéder aux inscriptions frauduleuses déjà susprndus de leurs fonctions pourront faire l’objet des poursuites judiciaires. C’est l’annonce l’annonce faite ce 11 août 2020 par le ministre de l’Enseignement Supérieur et de l’Education Nationale, Chargé de la Formation Civique Pr Patrick Daouda Mouguiama assistait de son ministre Délégué Mme Camélia Ntoutoume Leclercq.
C’est par le biais de la décision n°000004/MESRTTENFC portant sanctions des établissements privés ayant produit de faux bulletins ou ayant des élèves inscrits sur cette même base et des chefs d’établissements, enseignants, personnels administratifs et élèves de classe de terminale ayant procédé à des inscriptions non conformes à la réglementation en vigueur que le ministre de l’Education Nationale a rendu public les conclusions d’une enquête concernant des fraudes au sein de plusieurs établissements.
Véritable scandale à ciel ouvert au sein de l’éducation nationale gabonaise. Le ministère de tutelle a dans un document de plusieurs pages, rendu public les conclusions d’une enquête qui a mis à découvert une fraude massive aux bulletins de notes, inscriptions au baccalauréat et passages en classe supérieure.
Pour le ministre Patrick Daouda Mouguiama, la rigeur doit désormais prévaloir pour garentir l’avenir du système éducatif dans notre pays. Sur ce même ordre d’idée, le membre du Gouvernement a indiqué que son département ministeriel opte pour l’excellence et s’insurge contre cette situation de tentative de fraude, “Nous en sommes au début des sanctions administratives qui ne sont pas encore définitives. Mais il faudrait bien que les gens comprennent aussi que nous nous réservons le droit si l’examen des faits le demandait d’entreprendre des poursuites judiciaires. Parce qu’il y a quand même eu pour certains cas des faux en écriture, des faux et usages de faux. C’est un signal que nous donnons parce que le système éducatif est gangréné par différents maux et l’un de ces maux c’est la tricherie” a t-il précisé
Une enquête a permis de mettre en lumière un vaste réseau de corruption au sein de l’éducation nationale. Une commission rogatoire qui a été mise sur pied au mois de février 2020, comprenant; les associations des parents d’élèves et les syndicats du secteur de l’éducation. Ladite commission rogatoire a permis de détecter les bulletins trafiqués grâce à leur numérisation et la gestion par le logiciel X-gest. Ce démantelement s’est fait par la direction générale des examens et concours. Sur 798 candidats soupçonnés d’avoir fourni de faux bulletins de note, près de 400 ont été radié de la liste. Ces derniers ne passeront pas le baccalauréat programmé le 20 août prochain. Les présumés faussaires impliquées dans ces réseaux de trafiquants de faux bulletins de notes scolaires seront traduits devant la justice pour répondre de leurs actes.

Au regard de la situation, après ce grand coup de ballet, dans le secteur de l’éducation nationale, c’est dire combien la mission assignée au Ministre Patrick Daouda Mouguiama et à son Ministre Délégué Camélia Ntoutoume Leclercq est ardue pour mettre totalement l’ordre dans un domaine de politique
Qioi qu’on dise, l’on peut saluer l’initiative du membre du gouvernement qui a osé mettre le pied dans cette fourmilière. Mais les résultats actuels de cette opération qui ne concerne apparemment que les classes de Terminale ne reflètent pas l’ampleur des dégâts causés par ces pratiques. Gageons que cette noble action ne sera pas combattu par les disciplines de la moindre effort et qu’elle pourra à terme rehausser l’image du système éducatif gabonais terni par toutes ces pratiques de la honte.
Gabriel Adam.