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Franceville, deuxième site épidémiologique le plus important avec plus de 200 cas positifs
La carte épidémiologique des personnes i infectées de la Covid-19 présente la province du Haut-Ogooué en deuxième position derrière l’Estuaire. Mieux, le nombres de test positif à la Covid-19 augmente de manière exponentielle dépassant déjà plus de 200 cas en une dizaine de jour. Une situation qui serait la résultante du non-respect des mesures barrières par une bonne partie de la population de cette partie du Gabon.
Alors que rien ne présageait une montée fulgurante des personnes infectées par le Corona virus, la province du Haut-Ogooué devient pourtant le deuxième foyer épidémiologique du Gabon. Avec plus de 200 cas pour la seule ville de Franceville, sans compter ceux découverts à Moanda, Mounana et Mvengue. Et si rien n’est fait, cette province risque d’atteindre les proportions inquiétantes d’ici peu.
Pour un membre du Comité de pilotage et de riposte contre la pandémie du Corona virus, ‘une grande partie de la population du Haut-Ogooué n’a pas cru à l’existence de cette maladie et nombreux ont pris à la légère les gestes barrières édictées par le gouvernement. C’est le non non-respect de ces mesures pourtant simples qui plonge cette province dans cette situation qui sera difficile à stabiliser ». S’est-il indigné avant de poursuivre que, “l’insouciance de nombreuses personnes pourtant responsables, doublée d’un certain laisser-faire des autorités locales n’ont fait qu’empirer la situation » a-t-il déploré.
En effet, alors que le gouvernement, pour circonscrire la pandémie et limiter les contaminations avait prises des mesures fortes, notamment l’interdiction d’aller d’une province à une autre, des regroupements limités à 10 personnes au plus même en-cas de décès, certains événements ont amené de nombreux individus à braver ces interdits sous le nez et la barbe des autorités qui étaient sensées les faire appliquer. Des cérémonies ont été organisées dans certaines parties de cette province réunissant des centaines voir des milliers de personnes. Dans ces conditions la notion de distanciation physique était ne pouvait plus avoir son sens. Certains ne mesuraient toujours pas la mesure du danger au point qu’ils se permettaient d’organiser des anniversaires et autres retrouvailles festives.
Pour un résident de Franceville joint au téléphone , “ de nombreuses personnes ne croyaient pas à l’existence du Corona virus , c’est pourquoi elles ne respectaient pas les mesures barrières. Les gens ont continué à mener normalement leur vie comme si rien n’était. Certains trouvaient même ennuyeux de rester un peu chez eux. Les bistrots fonctionnaient toujours, les motels étaient opérationnels, se laver les mains était pour certains un fardeau. C’est depuis les premiers cas positifs et le décès de suite que cette partie de la population a essayé de prendre conscience de la réalité de cette maladie. Et Dieu seul sait le nombre de personnes qui a contracté ce virus mortel”. A-t-il conclut avec un ton assez grave.

C’est donc à juste titre que le Directeur de l’Organisation Mondiale de la Santé avait déclaré sur les ondes d’une radio internationale que d’Afrique devait se préparer au pire. C’est juste à cause de l’indiscipline et l’insouciance d’une grande partie de sa population. Et si rien n’est fait, cette pandémie ferait encore des ravages plus importantes que partout ailleurs. Car l’homme qui est le vecteur de la Covid-19 devrait adopter des attitudes qui tendent à ne pas la faire propager. C’est malheureusement pas encore le cas en Afrique et particulièrement au Gabon, où, pour porter son masque, il faut nécessairement la présence d’un gendarme pour de nombreux usagers.